Faute d’une dynamique de construction suffisante, de continuité et de lisibilité dans l’action, de volontarisme dans l’encadrement des marchés et de financements adéquats pour réduire les déséquilibres territoriaux tout en apportant une réponse solidaire et ajustée aux besoins des personnes – notamment les plus fragiles -, la crise du logement reste très ancrée en Île-de-France.
L’Île-de-France représente 18,2 % de la population nationale et les indicateurs de mal-logement et de difficultés à se loger y sont alarmants :
La région concentre en effet 33 % des habitants en bidonvilles, près de 34 % des demandes d’HLM, 41 % des expulsions locatives effectives, 64 % des recours DAHO et 59 % des recours DALO, 61 % des ménages Priorités Urgentes DALO restant à reloger, 63 % des situations de surpeuplement accentué…
Avec l’augmentation des dépenses (loyers et charges) pour se loger, 19 % des franciliens se déclarent en difficulté de paiement à la fin du mois (ENL 2013) même s’il n’y a finalement « que » 5 % des ménages locataires franciliens qui sont en situation d’impayés.
Néanmoins, l’Île-de-France est la région la plus touchée par les expulsions ; elle totalise 26 % des décisions de justice prononçant l’expulsion et 41 % des expulsions effectives du territoire national (données 2017 du Ministère de la justice)